Granadilla.Une maman'ge, ses voyages, ses passions, sa vie...

Les 2 heures de vols ce sont très bien passées.

Vous imaginez cette pression, juste avant le décollage?

L'avion roulant sur la piste, accélérant soudainement, nous plaquant contre notre siège!! Babychou a le regard partout, elle me fait des gros sourires mais elle a aussi ce regard, plein d'appréhension. Elle a un rajout de ceinture qui la maintient bien contre moi et je respire profondément pour qu'elle se cale sur ma respiration et soit aussi tranquille que possible.

L'avion décolle et on voit la piste s'éloigner, puis l'aéroport et même tout Paris.

Le plus important à ce moment là? Bien avaler sa salive pour éviter la pression ressentie dans les oreilles et surtout, la tototte de Babychou. Elle finit par s'endormir quelques minutes après et elle ne se rend même pas compte de l'atterrissage (non mais c'est quoi cette Alien?).

On sort les derniers et à la porte de l'avion, nous attend la poussette. Après un dernier au revoir de la main aux hôtesses. Nous voilà repartis dans les couloirs des terminaux. Et ce, jusqu'à la sortie, car ici à Madrid Barajas il nous faut rejoindre le terminal 4. Donc, prendre un bus, marcher jusqu'au comptoir d'enregistrement, faire la queue, repartir pour des km de couloirs, des ascenseurs, contrôle de bagages, encore de la marche, un métro et enfin on arrive... Que dis-je, il faut encore marcher jusqu'à la porte d'embarquement.

En chemin on fait une pause pour s'acheter à manger, un bib pour Babychou et on la laisse se dégourdir en faisant du trois pattes dans tout l'aéroport et en marchant le long des sièges. Une bouteille vide pour jouer, un livre pour l'occuper au moins 3 minutes d'affilées, des voisins a embêté et au final les 5h d'attente sont passés vite. Il est presque 23h et le personnel va commencer l'embarquement.

Je file laver bébé et la mettre en pyjama, on a encore le privilège de passer devant tout le monde et je croise les doigts pour que Kayna est un lit, vu le nombre de bébés, je me demande franchement. Installé dans l'avion, on range nos affaires en s'organisant pour avoir tout à portée de mains.

Surprise!! Il n'y a qu'un seul lit pour cinq bébés et d'une, le plus jeune n'a que 3 semaines et de deux, Kayna est déjà trop grande pour tenir dedans (oui, oui, encore l'alien). A ce moment j'ai presque envie de pleurer, 12h de vols avec un bébé sur les genoux. Ouahou!!

Avec le frangin, on se dit qu'on fera moitié, moitié...

Épuisé par les dernières heures, Babychou s'endort moins d'une heure après le décollage, pas de rajout de ceinture ici et j'ai peur qu'elle glisse, je me fais une écharpe de portage avec la couverture pour bien la caler. Jordy est crevé aussi et entre deux "mais qu'est-ce que je fou là" il s'endort à son tour, merci au film et à la musique, je m'occupe tant bien que mal.

Au moment du repas, c'est folklo. Pas trop d'espace pour mettre mon plateau alors le frangin m'aide. Limite-il me ferait manger. J'aimerais bien me dégourdir les jambes mais des que je veux poser Babychou sur son tonton, c'est la crise. Les heures passent et je somnole à peine.

Souvent, bébé cherche à changer de position et contrariée de ne pas y arriver, elle pleure (que dis-je, HURLE). Le frère lui, ben il dort. En même temps les films sont soit en Anglais, soit en Espagnol, il n'a pas grand chose d'autre à faire et la plupart des passagers dorment.

Babychou se réveille par moments, elle joue avec la télécommande, regarde l'écran et bois de l'eau mais elle se rendort très vite, il faut dire qu'elle est bien bercée par l'avion.

A quelques heures de l'arrivée l'agitation commence, le petit déjeuner est servi (bizarrement il ne prévoit rien pour bébé, je suis bien contrarié) et ma chou dort toujours paisiblement. On nous donne des papiers à remplir. Informations pour l'entrée sur le sol Péruvien et informations sur nous-même et nos bagages (avez-vous des objets explosifs?...etc) qui nous font bien rire. Quand l'avion commence a entamer la descente, bébé se réveil, je lui mets à dessin annimée commencer un peu plus tôt lorsque elle avait le sommeil agité. Je lui ais gardé des morceaux de fruits et du pain.

Et le changement de couche, on en parle? Dans l'espace confiné des toilettes avec la tablette au-dessus du w.c et un asticot en guise de bébé. Il m'est venue à penser, "et si elle tombe dans le trou? Ou part ce qui a été aspiré?). Bon il n'a fallu la changer que deux fois, heureusement.

L'atterrissage se passe très bien. On retrouve encore une fois la poussette en sortant de l'avion et on a un regard sympathique pour ceux qui ont partagé notre voyage. Notamment cette famille, celle du petit bout de 3 semaines, accompagné par son frère et sa soeur, 4 et 5 ans environ, de leur papa Péruvien et de leur maman Allemande qui a passé le vol à allaiter le petit pour qu'il n'est pas mal aux oreilles.

On aura l'occasion de les recroiser ensuite et pour le moment on file chercher les bagages, je suis exténuée et j'espère vivement que Milos nous attend comme prévu dans le hall de l'aéroport.