Granadilla.Une maman'ge, ses voyages, ses passions, sa vie...

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Lui faire une place...

18 Mars - Fais moi une place...au fond de ton coeur...


 

 

 


Hier a été une journée sans, une des journées où on se lève le coeur tellement écrasé par la douleur, le sentiment de vide immense en soi et où l'on a envie de rien, surtout de ne plus sentir tout ça.
Alors on n'est pas bien, tendue, on ne sait pas mettre des mots sur cette douleur.
L'autre a l'air mieux, bien, et on se tait.
Nous on s'énerve pour rien, cri, au lieu de s'exprimer.
On se fâche, la douleur est plus grande, ça devient insupportable.
Alors encore une fois je m'en vais.

Il y a 3 semaines, je suis partie. Ce n'était pas un coup de tête comme souvent, j'y avais pensé, pour une journée, puis ça été plus dur, jour après jour.
Alors j'ai préparé des affaires, à l'abri des regards, je savais pas quand ni où.
J'ai regardé les billets d'avion, j'ai bien pensé aller à Bordeaux voir les gens que j'aime.
Mais s'il me retrouvait et venait me chercher.

Vous pensez sûrement que je suis folle, mais dans un tel moment, un milliard de chose nous passent par la tête.

J'ai tenu quelques jours, je le devais, pour eux...
Je ne peux quand même pas abandonner Babychou, mais j'ai tellement mal, pourquoi lui infliger cette souffrance.

Alors j'ai pris mes affaires, je suis monté dans la voiture après avoir dit au revoir, à tout à l'heure.
Et je suis partis, pensant que l'après-midi me ferait du bien, je suis partis mais pas trop loin, au cas où j'aurais envie de revenir.
J'ai profité de la solitude, la piscine, nager, être seul...

J'ai pleuré énormément, ça faisait quelques jours que je me l'interdisais, ils avaient l'air tellement mieux tous, après les funérailles.

Et je n'ai pas eu envie de rentrer, je suis aller dormir chez la seule personne que j'avais envie de voir à ce moment là, on a parlé, de ça, de tout, de rien...on a même rigolé, on est sorti, on a vu des gens, j'ai faits les magasins, je me sentais libre, plus d'attache, plus personne à qui penser, juste moi.

Et puis je suis rentré, toujours aussi triste, mais avec la force de mettre les mots sur ce que je ressentais et ce qu'il c'était passé.
On m'a accueilli les bras ouverts, avec beaucoup d'amour et j'étais bien contente.
De grande discussion, un passage chez notre psy et tout a repris son cours.
En apparence...
Pour quelque temps...
Un pas en avant, trois en arrière...

Et ça recommence, d'un coup, en une nuit, en une fraction de seconde même, on se retrouve 3 semaines en arrière.
Mais on a appri de la première fois, donc on part, par obligation d'abord, car beaucoup de choses de prévu cette journée-là, mais sans savoir si on rentrera.
Puis la journée passe, des sms échangé... suis-je bête, je ne suis pas seule à souffrir.
Lui aussi à ces moments, lui aussi souffre, même si il le cache mieux que moi.

En faites je n'ai pas envie qu'il ne le cache, j'ai envie de parler, de pleurer même, de le comprendre et qu'il me comprenne.

Alors je rentre, gros câlin...qui dure...

Le silence, on sort, on se touche, on va se promener, on se frôle, mais pas un mot.

On rétablit l'ordre, on est tous les deux dans nos pensées, qu'est-ce qu'on va dire à l'autre, on ne sait même pas de quoi on a envie vraiment.

Puis les langues se délient, on s'explique enfin sur nos maux de la journée.


Et il en ressort une chose importante.


On doit lui faire sa place, pas que dans nos coeurs, pas que dans notre esprit ou dans le peu de souvenirs que l'on a d'elle.
Mais une vraie place, dans notre maison, dans notre famille, et partager ses souvenirs...

Parce qu'elle a été avec nous pendant 9 mois, parce qu'on a pu la serrer dans nos bras et qu'elle était si belle.

Luna...






18/03/2016
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