Granadilla.Une maman'ge, ses voyages, ses passions, sa vie...

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Majorque ou la vida loca - Les aléas des Au Pair

Quand on est Au Pair, qu'on arrive dans un Pays ou on ne connait pas la langue, comme moi, on a tout de suite envie de rencontrer des Français et se faire aider.

 

Les premiers jours:

Mes premiers jours furent un peu désolant.
Retour de la maman à la maison, elle fait beaucoup d'effort pour me comprendre et se faire comprendre mais soirée avec des amis Australien (la maman à vécu en Australie et le papa est d'origine Mexicaine).
Tout le monde parle Anglais, les enfants courts partout et moi j'ai juste mal à la tête et je me demande ce que je fais là.

Heureusement et merci  Tout Majorque, je suis en contact avec deux Françaises installé à Majorque depuis quelques temps et une d'elle a été Au Pair à son arrivé.

Mes journées sont bien remplis, se lever, préparer les petits déj, doucher la fratrie, trouver des activités à faire, me faire comprendre, tremper dans la piscine, faire les devoirs de vacances, cuisiner, regarder la télé, coiffer, faire rire, les tâches ménagères, le coucher.

Malgré la présence de la maman qui reste normalement 15 jours, je la vois très peu et me sens très seule, heureusement Raissa m'aide beaucoup et la grand mère aussi, ce qui ne plait pas vraiment au papa.

Les premières sorties :

Le samedi, libre, je suis libre, après avoir discuter avec les parents, je descends la rue pour prendre un bus et direction Palmanova, rejoindre mes nouvelles copines.

Quelle galère ces arrêts de bus incompréhensible, je n'y comprends rien, je réussis à appeler grâce à la cabine à pièce, je me rends compte que le bus n'arrive qu'une heure plus tard et au bout de 2h, j'arrive enfin au point de RDV. Alléluia.
Quel bonheur de parler Français, qui l'eu crut, recevoir des conseils, prendre le temps de respirer en terrasse et voir la mer.
Y'a pas a dire, c'est le Paradis.

Le retour se fera aussi compliqué, petit passage par la "Plaza España" c'est tellement beau, la fatigue est là et le retour à la maison sera accompagné par les câlins des filles, que du bonheur.

Vie quotidienne et rencontre:

Les semaines suivante se ressemblent, je rencontre d'autre fille Au Pair de nationalité différente, je passe du temps avec les Française.
Premières sorties le week-end, avec un groupe d'Erasmus. Je ne me sens pas vraiment moi même, très timide, je parle peu car pas très bien, mais tous ces moments sont inoubliable entouré de jeunes venue du monde entier qui apporte chacun de la nouveauté à ta vie.

A la maison, la mère est repartie pour 15 jours et je ne les quasiment pas vu de son séjour, autant dire que mes repos ont sauté et que je me sens un peu leurré. Heureusement, les sorties du soirs, a se promener dans les rues de Mallorca, le téléphone portable pour joindre les amis et la plage me remonte le moral.

La (p...n de) maladie:

Merci le mac do et les oeufs pas très frais de la maison, je tombe malade, personne ne s'inquiète vraiment pour moi et je tombe de jour en jour, la mère rentre pour 2 jours et je la supplie de m'emmener à l'hôpital, j'ai l'air plutôt de l'embêter et je finis par appeler mon amie Française.
7 heures d'attente aux urgences, un sac volé avec mes papiers et mon argent, une salmonellose, hospitalisation recommandé mais la mère vient me récupérer pour que je me repose à la maison. Sitôt dit, sitôt pas fait. Elle repart travailler et je me retrouve à gérer les 3 filles seules, sans repos, sans manger...

 

Après un mois dans la famille et une semaine et demi malade, je prends la décision un jour ou la petite Aïda est vraiment énervante, de la punir et la laisser dans sa chambre jusqu'à ce qu'elle se calme car je ne supporte plus ses cris...
Malheur à celle qui punit les enfants du seigneur de la maison, aussitôt rapporté à papa et celui ci avec un ton solennel m'explique que ce n'est pas une manière de se comporter avec son bébé, m'explique également qu'ils sont en plein divorces avec sa femme et qu'il pense que je ne suis pas capable de gérer tout ça plus les enfants.

Moi?? Ne pas savoir gérer, au point ou j'en suis j'ai surtout envie de me reposer et retrouver la forme, rien à faire de leurs histoires de famille, il prend l'initiative de me faire appeler par son amie Française pour qu'elle m'explique que ce n'est pas contre moi et que j'ai le temps de trouver un autre famille avant de partir.
De mon côté, l'agence voulant me faire partir à l'autre bout de l'île, mais amie Française m'aide à trouver une autre famille et pouvoir rester près d'elle, de mes amis Erasmus et avoir la chance de rester sur cette île magnifique.

 

2 ème famille :

Merci une fois de plus encore à mes copines Française, je n'ais pas envie de m'attarder plus longtemps dans cette famille qui prend ma santé au second degré. 
Je rencontre Lourdes et José, le cas est assez difficile car leur fils Victor, est handicapé à 100%, pas de nom de maladie pour mon loulou, mais il a grandit avec plusieurs déformation, ne parle pas, ne se déplacent pas, Lourdes m'explique que je devrais m'occuper de lui quand il rentre de l'école spécialisée, donner le bain, l'habiller, le faire manger et que comme il n'ont pas beaucoup d'argent, la maison n'est pas adapté à la situation. Elle prend en compte ma maladie et me dit qu'on va prendre du temps. Ni une, ni deux, leur situation me touche et il vienne me cherche le lendemain avec mes grosses valises.

Je n'ais pas d'appréhension au handicap, j'ai côtoyé beaucoup de handicapé au sein des associations de handisport dans lesquels j'ai été bénévole, dans la vie en général...
("Je me souviens de mon premier match handi basket, ou l'on m'a demandé d'aller chercher tous les fauteuils de compèt et en les poussant tous à la queue leuleu, Aymeric m'a dit, attention les pieds...

Chose très gênante, étant donné qu'il n'a qu'une jambe et que d'autre n'en ont pas. Je suis devenue toute rouge et j'avais les larmes aux yeux.

J'ai très vite compris que c'était de l'humour, et je ne me suis pas gêné par la suite. J'ai rencontre des personnes extraordinaire qui m'ont apporté bien plus que je ne leur ais apporté")

A l'arrivé à la maison, on m'installe dans une chambre, en dehors de la maison, sur la terrasse. Un lit, une table de chevet et une armoire, la cours en contre bas, tout est parfait.
Victor est dans son lit tout le temps, son fauteuil n'est pas vraiment adapté pour qu'il y reste assis trop longtemps.

Je lui donne à mangé, une bouillie spéciale avec tout ce dont il a besoin et ses médicaments, il est assez calme et esquisse des semblants de sourire, Lourdes dit qu'il n'a jamais accepté quelqu'un aussi facilement.

Le matin, Lourdes s'en occupe et l'emmène au bus, moi je me lève et m'occupe des tâches ménagères, ensuite j'ai ma journée de libre et je dois être rentré pour manger vers 14h car ils veulent que je m'intègre vraiment à la famille.
Le repos le matin me fait du bien, je suis en forme, à 17h je vais chercher Victor au bus, on se promène, on rentre à la maison, le bain, manger et ensuite je lui mets sa musique, je reste près de lui, lui fait des papouilles... Ensuite on mange et regarde la télé, ça m'aide beaucoup pour améliorer mon espagnole, autant dire que Lourdes et José sont désespéré de mon niveau d'Espagnole mais il m'aide énormément.

Victor à 16 ans, il pèse 35kg et lors du bain, je le déshabille dans sa chambre pour l'emmener au bain, qui est à l'autre bout de la maison, la salle de bain n'est pas adapté. Quand il est énervé il contracte tout son corps, dans la baignoire il se fait souvent mal mais j'essaye de rendre le moment agréable et il me le rend bien.
Il tombe souvent malade car il n'a pas de défenses immunitaire assez forte. 

Les sorties :

L'avantage quand on ne travail pas le matin, c'est qu'on peut sortir le soir, depuis mon arrivée dans la nouvelles famille, j'ai rencontré d'autre fille Au Pair Française et on sort souvent avec les Erasmus, on profite de l'île et on améliore tous ensemble notre espagnole, enfin on se comprend en tout cas =)

Avant d'aller chercher les enfant, on profite de la plage à Illetes, on joue, peaufine notre bronzage. Le week-end, sur le paseo maritimo, on découvre tout les bars et les boîtes de nuit, on va chanter au karaoké...

Les dimanches, ont part avec tout le groupe Erasmus en excursion.

Fin du voyage :

Arrive Novembre rapidement, je devrais rentré en France mais Lourdes me demande de rester jusqu'en Janvier. Je ne sais pas trop quoi faire, depuis quelques temps, elle est sur les nerfs, et les passent souvent sur moi et son mari. Elle me laisse une liste de tâche à faire plus longue chaque jour et me prive de sortie si j'ai oublié ou n'est pas eu le temps de faire le reste.
Je sors de moins en moins avec le groupe et même le dimanche, mon jour de repos, Lourdes veut que je reste avec eux pour manger, pour sortir...

J'ai même trouvé un travail, le matin dans un salon de massage mais elle ne me laisse pas y aller.
Un après-midi, alors que je travaillais le matin, je ne rentre qu'à 16h, elle aussi, donc on prépare à manger mais elle me reproche de ne pas donner assez de moi même pour sa famille.
J'en ais ras le bol des ses coups de gueules surtout qu'en général je ne sais pas comment lui exprimé ce que je ressens en Espagnole et me tais mais la j'explose, je lui dis toute sorte de chose et elle décide de mettre fin à mon contrat, José essaiera de tempérer les choses pour que je reste mais moi j'en peux plus, en plus, elle ne me paye pas depuis 3 semaines.
Quand elle repart au travail, je trouve mon argent sur la table et un mot qui me dit que je n'aurais pas besoin d'aller chercher Victor.
Je pars chercher une solution auprès de mes copines, j'envois des mails en France pour trouver du travail et des amies Erasmus propose de m'héberger le temps que je trouve un billet d'avion.
Je repasse chercher mes affaires et faire plein de bisous à mon loulou, José est anéantis, triste et furieux contre Lourdes, du coup elle s'excuse et me dit que je peux passer quand je veux pour voir Victor et qu'elle espère qu'on restera amie.

 

Les vacances commencent, je profite de chaque instant qu'il me reste, un maximum de visite, de soirées et après 15 jours, je rentre en France ou j'ai trouvé du travail.
Ce qui est sûre!! C'est que je reviendrais...

Parce qu'une fois qu'on a vécu à Majorque, elle devient NOTRE île.
MI ISLA BONITA.

 

 


 



31/03/2014
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